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L’Union européenne protège-t-elle les citoyens européens ?

Les polémiques font rage en ce moment à Bruxelles notamment sur le glyphosate et les travailleurs détachés. L’intérêt des Européens est-il réellement pris en compte ? Jacques Sapir a souhaité revenir sur cette question dans ses Chroniques en compagnie de Nicolas Meilhan, consultant en stratégie, et Benjamin Masse-Stamberger, journaliste économique.

L’Union européenne aime à se présenter comme un instrument de défense et de protection des citoyens et des consommateurs. Mais cela se vérifie-t-il dans les faits? Au nom des principes du « grand marché unique » et de la libre concurrence, des mesures ont été prises qui mettent en péril la sécurité des personnes résidant dans les pays de l’Union européenne. Ses dirigeants ont notamment été incapables de trouver une position commune sur la question du glyphosate, tout comme sur celle de la directive des travailleurs détachés.

Nicolas Meilhan, consultant en stratégie spécialisé dans les secteurs du transport et de l’énergie, explique que la défense des consommateurs européens passe après celle des entreprises européennes: « l’Union européenne, ce qu’elle fait surtout, elle défend les intérêts de ses entreprises. Premièrement, on le voit sur l’histoire du glyphosate, on l’a aussi vu sur l’histoire du diesel puisque l’Union européenne était au courant du scandale Volkswagen dès 2012 et elle n’a rien fait.»

Pour Benjamin Masse-Stamberger, journaliste économique et membre du Comité Orwell, l’Union européenne traverse une crise. En effet, elle « est prisonnière de l’idéologie qu’elle a défendu pendant des années c’est-à-dire une idéologie libre-échangiste à l’extérieur et à l’intérieur une défense du néo-libéralisme et du libre marché ». « Ce modèle est remis en question » par « la montée des populismes », « la crise des réfugiés » et « la contestation de l’immigration ».

2 réponses
  1. Jean Molliné
    Jean Molliné dit :

    Ça ne pointe même pas la véritable problème.
    Et il est regrettable que les éconoclastes ne voient malheureusement pas davantage ce véritable problème, ce qu’Étienne Chouar nomme « la cause des causes » à ce détail près que même lui n’a pas visé la bonne cible.

    Je vous suggère une piste de réflexion : imaginez un jeu de monopoly, mais avec une variante, il n’y a que la plateau et les pièces, mais pas d’argent. Logiquement, vous ne pouvez pas jouer. Alors imaginons une autre variante, on garde le plateau, on remet l’argent, mais on ne met pas les pièces : vous ne serez pas plus avancés et ne pourrez pas jouer davantage. Qu’est-ce que ça montre ? La véritable valeur de l’argent. L’argent est la représentation de la valeur des choses, mais n’a absolument aucune valeur en soi. Donc, si on part de ce principe et qu’on redonne aux États le droit exclusif de la création monétaire en partant du principe que l’état crée ou détruit la monnaie selon la production réelle, et bien entendu qu’on interdise à toute banque privée de prêter de l’argent qu’elle ne possède pas en propre, on retire à l’argent la valeur complètement artificielle que des économistes de bistrot lui donnent.

    Mais bon, ce n’est qu’une piste de réflexion…

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