Que reste-t-il de la croissance US sans « Shale oil » ?

Le ralentissement de la Chine n’est pas une surprise comme l’annoncent certains. Les Econoclastes pointent du doigts depuis longtemps la baisse de régime de l’économie chinoise et, comme nous le rappelle Philippe Béchade, cela pouvait se voir depuis plusieurs mois avec la chute des cours des matières premières.

« La réalité de terrain, c’est probablement pas plus de 4% [de croissance]. »

Aujourd’hui, cette économie chinoise dévisse progressivement et la catastrophe de Tianjin est venue rajouter de l’huile sur le feu. Selon le président des Econoclastes, cette catastrophe devrait être suivie de mises à jour des consignes et des règles de sécurité sur le sol chinois, déroutant ainsi les pratiques courantes qui sont en place et donc l’économie (essentiellement portuaire) qui leur est liée. En effet, le site de Tianjin accueillait près de 700 tonnes de produits dangereux au lieu des 24 autorisées, ce qui a dû représenter des économies sur les stocks (qui auraient probablement dû être placés en banlieue ou dans des sites spécifiques). Des surveillances accrues entraîneront donc forcément des coûts supérieurs.

Ce ralentissement économique, que le gouvernement chinois a voulu tamponné avec une dévaluation du yuan, a malheureusement pour le pays entraîné « une dévaluation de toutes les autres devises concurrentes d’environ 3% voir plus. […] La seule chose que la Chine a réussi à faire, c’est revaloriser ses réserves de devises dollars, euros, yens, livres sterling ».

Bien que la Chine soit un risque majeur pour les marchés, l’autre grand risque « est les Etats-Unis » pour Philippe Béchade, du fait de la mauvaise posture des entreprises américaines pétrolières après la baisse massive des prix du pétrole.

« Sans le Shale Oil, la reprise de 2010 à 2014 n’aurait pas existé du tout. »

Les chiffres positifs ces dernières années de la croissance américaine ne sont donc liés qu’aux effets du Shale Oil dans le pays selon le président des Econoclastes. D’autres secteurs, comme l’immobilier, ne sont pas responsables des bons chiffres du PIB américain. « L’immobilier est une pure bulle », caractéristique du mal-être du pays : des constructeurs de maison euphoriques alors que le taux de propriété dans le pays est au plus bas depuis 1968. En effet, seuls les fameux 1% achètent des biens immobiliers pour diversifier leur patrimoine, « l’immobilier se concentre dans quelques mains. »

Enfin, l’explication du boom de l’industrie pétrolière aux Etats-Unis ces dernières années est simple : des taux 0.

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