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Psychologie de l’investisseur et cycles boursiers

Sur les 100 dernières années boursières étudiées par analystes et psychologues, une constante en particulier n’a jamais changé, il s’agit de la psychologie de l’investisseur. A ce sujet, Thomas Veillet, ancien trader chez UBS, disait : « les marchés sont dirigés par des humains, les humains font toujours les mêmes erreurs, les erreurs se répètent dans l’histoire, elles vont donc continuer de le faire. Sur les marchés boursiers nous vivons des cycles émotionnels en permanence. Parfois nous avons l’impression que l’on va tous y rester puis soudainement c’est l’euphorie totale. Nous pourrions disserter très longtemps sur le sujet, mais le plus simple est d’observer le graphique ci-dessous. »

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En étudiant ce graphique, on constate que les moutons rentrent sur la fin et qu’une dernière séquence haussière prend forme pour leur faire croire qu’ils ont eu raison. Cette phase a-t-elle eu lieu en début d’année avec 50% de hausse du DAX en 6 mois après 6 ans de hausse ? Cela parait possible et d’autant plus probable que la séquence baissière de la fin du mois août ressemble à la phase d’ancrage comme indiqué ci-dessus. Autrement dit, la baisse de cet été n’était peut-être pas un repli de moyen terme en tendance haussière, mais le début de la fin du mouvement haussier long terme…

Lorsque l’on sait que les marchés sont régis par des cycles émotionnels, il convient d’analyser à quelle fréquence se réalisent ces derniers. Réponse : 7 ans.
Tous les sept ans, depuis 40 ans, un épiphénomène historique, macroéconomique ou politique, se produit et engendre une purge des marchés, souvent une baisse des actions, dans laquelle des particuliers sortiront au point bas en plein marasme alors que parallèlement des institutionnels ramasseront des actions à bon compte.

Calendrier des crises boursières précédentes, à quand la prochaine ?

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Les faits suivants pourraient étayer la thèse d’une potentielle crise à venir
– Ralentissement de la Chine, moteur économique mondial
– Les bénéfices trimestriels en baisse aux USA pour la première fois en 7 ans
– Crise des pays émergents + guerre des monnaies
– Valorisation élevée des actions US et Europe

Conclusion : Etre conscient de l’environnement macroéconomique et historique dans lequel nous sommes actuellement pourrait être capital quant à la préservation d’un capital.

Par Nicolas Chéron, Stratégiste pour CMC Markets

Source originale

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3 réponses
  1. Fiquet
    Fiquet dit :

    Ne pensez vous pas que cette crise sera bien pire que les précédentes?

    En raison des QEs, du niveau de vie des population pauvre et de la classe moyenne basse, du niveau d’épargne général, du taux d’endettement général des populations/Etats…

    Le système semble comme étiré au maximum, avec des bulles partout, dans chaque bourses, avec des chiffres maquillés de diverses manières et dans divers domaines…

  2. Fiquet
    Fiquet dit :

    Par exemple cet article : http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-dites-adieu-a-la-normalite.aspx?article=7418359458H11690&redirect=false&contributor=James+Howard+Kunstler.

    Il ne provient peut être pas d’un grand économiste, mais le ressenti ne vient pas que de lui…

    « Ce qui se profile à l’horizon n’est pas une « récession », mais une contraction permanente de ce qui est devenu normal il y a plus de deux-cent ans »

    La logique de croissance est un modèle obsolète…

  3. Mehdi
    Mehdi dit :

    Ceci prouve qu’une rationnalisation trop importante des comportements humains en finance est malsaine. L’humain est irrationnel par nature et le modèle de l’homo economicus est défaillant. En tirant sur la corde, on réalise que ce tout ce qui relève des « micro » études est incomplet, que le chartisme n’est pas une science exacte et qu’il est préférable d’en rester aux fondamentaux de l’économie réelle.

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