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Les Banques Centrales sont de retour – Ah ? Elles étaient parties ?

Encore une journée de hausse et même si le FT a conservé sa première page « spécial BREXIT », on en parle un peu moins. On en parle encore, mais c’est presque rentré dans les mœurs, d’ailleurs l’indice britannique, le Footsie est au plus haut depuis le début 2016 et donc plus haut qu’avant le BREXIT. En revanche, la Livre Sterling continue de se faire défoncer.

Hier la hausse était principalement due au fait que les banquiers centraux ont parlé, ont laissé entendre des choses et on fait du « wathever it takes » tout azimuts.

Carney a clairement parlé d’une baisse des taux, ce qui a boosté le marché et déprimé la monnaie et en Europe, on s’attend à voir une modification de la façon dont ils vont, dont ils ont le droit de racheter des obligations pour soutenir le marché, l’économie et nous tenir sous respirateur. À ce rythme-là, il n’est pas exclu qu’un de ces jours la BCE soit autorisée à racheter directement des futures, histoire de soutenir le marché et de le manipuler vraiment.

Peu importe les raisons, peu importe la manière, peu importe que cela fonctionne à terme ou pas, le soutien des banques centrales est à nouveau la raison de la hausse du marché. Marché qui se rapproche globalement de là où il était avant que les Anglais disent oui. En Angleterre c’est d’ailleurs déjà fait, puisque l’on est même en-dessus.

Il faut reconnaître que ces marchés sont tout bonnement incroyables, on dirait qu’il n’y a plus de vendeurs et que rien ni personne ne peut faire baisser les indices.

Et puis surtout, plus les jours passent, moins il y a de choses à dire. Avant le BREXIT, au moins on pouvait spéculer, faire des théories, mettre des paris en place… Mais là, aujourd’hui, pour être franc avec vous, c’est Waterloo, morne plaine, les marchés montent parce que les vendeurs sont absents et que les banques centrales nous injectent des amphétamines et autres cocktails anabolisants, mais reste que l’économie est toujours pourrie, que la croissance n’est pas là et que l’on n’arrive pas à baisser.

 

Je commence à croire que l’été va nous surprendre, que l’on va battre des records historiques d’altitude, que l’on va entrer dans une euphorie totale et que l’on va se péter la figure en automne quand on comprendra que tout cela n’était que de l’économie de synthèse et que la réalité n’est pas rose, que la réalité elle est morose.

Bref, le marché est monté grâce aux banques centrales (encore et encore, c’est que le début, d’accord, d’accord) et puis c’est tout.

Ce matin Hong-Kong est fermé, le Japon est en hausse de 0.76% et la Chine monte de 0.19% – Les Chinois ont d’ailleurs publié leur PMI ce matin, il est sorti à 50 contre 50.1 en juin. La croissance est toujours pourrie et l’on attend donc encore des stimulus supplémentaires de la part des autorités, là aussi : encore et encore, et c’est que le début, d’accord, d’accord.

On voit d’ailleurs qu’immédiatement l’indice chinois frétille de joie et grimpe massivement de … 0.19%. Il y a une ambiance là dehors, on se croirait dans la rue après une victoire de l’équipe de Suisse en quart de finale. On peut rêver.

L’or monte encore à 1332$ et le pétrole se replie un poil à 48.59$ – on sent qu’il y a une réelle PASSION autour du pétrole et dire que l’on ne parlait que de ça il y a deux mois.

 

La nouvelle de la journée, de la veille et du reste de la semaine, c’est les génies de S&P qui ont également coupé le rating de l’Europe après le BREXIT. Apparemment, ils ont peur des conséquences, mais ils n’ont pas été capables d’annoncer la chose en même temps que le downgrade du triple A Britannique il y a trois jours. Forcément, il leur fallait plus de temps. C’est vrai qu’il fallait déjà trouver l’Europe sur la carte du monde.

Je dois dire qu’à chaque fois je suis ébahi que l’on trouve encore le temps de parler des ces agences de rating qui ne servent à rien, si ce n’est de venir après la tempête pour nous expliquer que la pluie, eh ben ça mouille.

Autrement, un économiste Chinois, Monsieur Andy Xie, qui était un des top shots de la World Bank et chez Morgan Stanley, estime que la Chine est dans une économie qui rappelle furieusement la crise de 1929 aux USA. Ça laisse présager des années intéressantes à venir. Hewlett Packard a gagné un procès contre Oracle et ils devraient toucher 3 milliards. Oracle va faire appel bien sûr.

Et puis Hershey rejette le rachat proposé par Mondelez, le titre continue de monter, puisque l’on suppose que ça ne va pas se terminer ici. Tesla a annoncé qu’ils ont eu leur premier accident mortel alors que c’est la voiture qui conduisait. Il y a des avocats qui vont être occupés dans les mois à venir. Et Donald Trump confirme que ce sont ses vrais cheveux qui sont sur sa tête.

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Le Barron’s recommande ne pas « courir » après ce rallye qui ne sent pas bon selon leur analyse technique. Dans la foulée, ils nous proposent 5 titres qui ont une croissance additionnée au rendement du dividende qui dépasse les 10%. Il s’agit de Snap-On, qui a tout de même payé un dividende chaque trimestre depuis 1939, de Cardinal Health, Cedar Fair, Time Warner et Harris. Et puis Monsanto ne doute de rien et demande une rallonge de 5 à 7 milliards à Bayer pour accepter de se faire racheter. Vous comprenez, les yachts, ça coûte cher.

Côté chiffres économiques, nous aurons les Manufacturing PMI partout dans le monde et puis, les ventes de voitures. À noter aussi que la journée aux USA sera de petite facture, puisque lundi c’est « Independence Day » et que pas mal de monde devrait sauter sur l’occasion pour prendre 4 jours de suite.

Pour le moment les futures sont en baisse de 0.10%, l’Euro/Dollar est à 1.1096, le Yen vaut 102.88, la Livre est 1.3327, elle a récupéré de l’effet « baisse des taux probable en Angleterre ». Le Dollar/Suisse est à 0.9764, l’Euro/Suisse se traite à 1.0834 et le Bitcoin s’échange à 669$. Pendant ce temps, le rendement du 10 ans US est de 1.45%.

Voilà, nous sommes le premier juillet, premier jour de l’autre moitié de l’année et jour le plus Bullish, puisque statistiquement 85% du temps, le 1er juillet se termine en hausse.

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