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100% Econoclastes n°4 : Entre deux tours

Entre deux tours

Pour l’entre deux tours, voici le nouvel épisode de 100% Econoclastes !

Un menu simple mais copieux pour ce quatrième épisode : les programmes de Marin Le Pen et Emmanuel Macron.

Pour débattre autour de la table, vous retrouverez Philippe Béchade, Olivier Berruyer, Olivier Delamarche et comme invité Charles Gave, le tout présenté par Jean-Pierre Corbel.

Bon appétit, et au mois prochain.

7 réponses
  1. jean michel
    jean michel dit :

    Merci pour le point sur cette election de dingues
    On est pas sorti de l auberge.
    Vivement la suite pour rigoler

  2. Dablemont
    Dablemont dit :

    Messieurs,

    Je pensais pouvoir vous faire confiance afin de pouvoir développer une pensée alternative et libre. Je constate amèrement qu’il n’en est rien. En effet, j’ai du arrêter de regarder votre vidéo dès lors que vous vous êtes mis à parler des retraites tant j’étais écoeurée. Là, votre vidéo est simplement une insulte aux connaissances historiques de base et à la réflexion le plus élémentaire. En effet, dès qu’est posé l’existence d’un système de retraite, la seule question qui se pose est celle de la répartition des richesses. Après on voit comment on met en place cette répartition. Par un système par répartition lié à l’Etat qui organise une solidarité intergénérationnelles obligatoire ou par capitalisation système où seuls ceux qui peuvent avoir de l’épargne auront droit à une retraite? Dans l’un et l’autre des cas ce sont toujours les actifs qui payent (cotisations sociales et impôts pour l’un, moins de salaires pour plus de dividendes dans l’autre et épargne des salariés quand les fonds de pensions vendent les actifs permettant de financer les retraites des personnes arrivées à l’âge de la prendre et qui liquident leurs actifs ). L’un et l’autre des système n’est pas socialement équivalent. En effet, nous avons davantage de protection et relativement moins d’inégalités dans le premier système que dans le second. Les valeurs de chacun des systèmes ne sont pas les mêmes : la solidarité nationale dans le premier cas, le chacun pour soi et l’égoïsme dans le second. Mais surtout, le second système sert les intérêts de la finance et met l’épargne des salariés en danger dès lors que les crises financières surviennent (comme en 2008, et compte tenu de la finance dérégulée, elles ne manqueront pas de revenir).
    Quant à l’aspect historique: il est navrant de constater que vous avez oublié dans quelles conditions le système de protection sociale français a été mis en place. Pour rappel la Sécurité Sociale en France est mise en place en 1945. Nous sortons de la 2ème Guerre Mondiale, la France est ruinée, à genoux. Quelles sont les politiques mises en place par le Général De Gaulle? Nationalisation de toute une partie de l’activité industrielle (notamment des secteurs de l’énergie) dans le cadre de la reconstruction et mise en place du système de retraite par répartition. La France n’a pas les moyens financiers de mener, à l’époque, une politique de dépenses d’une telle envergure! Et pourtant la France ruinée le fait! Certes l’espérance de vie est moins longue et les gars silicosés qui fournissent le charbon ne vivent pas longtemps leur retraite. Mais ne venez pas dire aujourd’hui que la France est trop pauvre et que compte tenu de l’espérance de vie elle n’a pas les moyens financiers de continuer à faire exister le système de retraite par répartition qui, à l’évidence, sert bien plus l’intérêt général que certains intérêts particuliers. Ce sont en fait les politiques néo-libérales et la toute puissance des marchés qui ont organisé l’impuissance publique depuis le tournant des années 1980: de cadeaux fiscaux pour les riches en boucher fiscal et en allègements de « charges » sur les plus bas salaires, la déflation salariale et de chômage de masse lié à la « mondialisation heureuse ». J’ose espérer que vous vous êtes laissés aveuglés par la propagande actuelle et que, par conséquent vous oubliez ces aspects élémentaires.
    Mais en vous regardant, j’en doute. Manger autour d’une table et refaire le monde en défendant ses intérêts (j’ai presque envie de dire de classe, mais je ne suis pas marxiste!) c’est vachement cool!
    Avec la présentation des invités on sait au moins qui parle et de où.
    Evelyne Dablemont, une citoyenne qui s’efforce de garder une pensée libre et humaniste opposé à la pensée néo-libérale et à l’égoïsme!

  3. JULLIARD Jacques-Henry
    JULLIARD Jacques-Henry dit :

    @ Evelyne
    La retraite par répartition est une invention marxiste émanant du Comité National de la Résistance, à majorité communiste, qui a repris les idées du Front Populaire qui spolia ignominieusement tous ceux qui durant l’entre-deux-guerre avaient constitué une retraite par capitalisation. Depuis lors la France s’est enfoncé dans cette idée fausse et économiquement absurde.
    Relisez l’histoire avant d’écrire une telle diatribe infondée !
    De plus les nationalisations dont vous faites mention, énergie, transports et – il ne faut pas l’oublier – sécurité sociale – sont également des idées marxistes-léninistes de main-mise de l’Etat sur des secteurs stratégiques. On voit à quoi cela a abouti : toutes les entreprises administrées par l’Etat perdent de l’argent …

  4. Gael
    Gael dit :

    Bonjour et merci messieurs pour cette discussion qui ne manque pas de stimuler notre intelligence et notre sens critique, trop souvent abusés par notre monde médiatico – journalistique.
    Juste une question:
    A la minute 39:56, de quoi parle P. Béchade en conseillant de consulter google?

    Merci d´avance à la personne qui me répondra.
    J´espère également que la critique de Mme Dablemont ne restera pas sans réaction de votre part.

    Bonne continuation et kenavo !

    Gael

  5. thomas Boddaert
    thomas Boddaert dit :

    C’est un grand plaisir de partager votre table et votre brillante et rafraîchissante conversation singulière. A la bonne vôtre dans l’attente de vous retrouver pour le digestif après le second tour. Et longue vie à Mr Gave qui je l’espère sera à nouveau de vos aimables et singuliers convives ..

  6. Bouddha Vert
    Bouddha Vert dit :

    Bonjour et merci encore pour ce quatrième et bel enchainement.

    Je profite du commentaire DABLEMONT pour faire une remarque.
    Il est un fait que les conditions ont bien changé depuis 1945 et en particulier la quantité d’humains mais aussi de l’évolution du niveau de vie moyen de notre Humanité.

    Notre pouvoir d’achat et nos « acquis sociaux » sont associés à notre capacité à créer de la richesse.
    Or, et contrairement à ce que les Econoclastes ont laissé dire dans la bouche de M GAVE, la fonction productive de l’économie n’est pas le fruit du Capital, du Travail et du Risque.
    Pour le Risque, M BECHADE a rappelé qu’aujourd’hui il avait disparu!
    Pour le travail, aujourd’hui ce sont des machines et les logiciels qui font la plus grosse part du gâteau.
    Pour le « travail physique »nécessaire à l’économie, ce doit être 99,99999% qui est réalisé par des machines nourries et fabriquées aux hydrocarbures et métaux (l’ouvrier « pilote » la machine, il ne fournit pas l’effort).
    Pour le « travail intellectuel », enlevez les ordinateurs et le monde ne peut plus tourner comme hier, là aussi, nos ordis sont nourris et fabriqués aux hydrocarbures et aux métaux.
    Quant au Capital, il ne vient pas de Mars, et en réalité c’est une boucle interne au système qui représente du travail passé (un bâtiment, une entreprise, des lingots, une éducation…)

    Notre système productif fonctionne exclusivement en prélevant des ressources naturelles gratuites (vent, poissons, minerais, bois, patrimoine génétique des animaux et des plantes, pétrole…) pour ensuite les transformer en consommables. Tant qu’il y en a assez.

    Dans notre affaire, on voit bien qu’aujourd’hui le capital ne sert à rien pour notre croissance puisqu’il y en a trop (bulles spéculatives), quant au travail il n’est plus réalisé par des Hommes mais par des machines qui peuvent développer la puissance d’1 millions de jambes ou dans l’heure, réaliser le travail de 100 000 heures de « comptable », voire le nombre de chômeurs dans le monde.

    Alors qu’est ce qui nous manque aujourd’hui pour continuer une croissance à 7%?
    C’est tout simplement de pouvoir doubler nos prélèvements de « ressources planétaires » tous les 10 ans, ou tous les 14 ans pour 5% de croissance, ou 35 ans à 2%.
    Ce qui fait multiplier nos taux de prélèvements par 1024 par siècle à 7%, par 128 à 5% et quand même par 8 à 2%, CQFD, non?

    M DELAMARCHE dit souvent qu’il faut être fou ou économiste pour croire à une croissance perpétuelle, mais aujourd’hui nous arrivons sur la partie de l’exponentielle qui nous tenaille avec les problématiques de climat, en effet, produire toujours plus, c’est également produire de manière croissante des dêchets.

    Il ne faut donc pas laisser GAVE proférer un modèle économique fondé au XVIIIème siècle, quand les prélèvements sur stock étaient infimes et la planète pas encore exploitée, parce qu’encore inconnue.
    L’économie c’est avant tout ce qu’il reste à transformer et à quelle vitesse.

    NB: Il semble que l’option extra planétaire ne soit pas gagnée.

  7. Dablemont
    Dablemont dit :

    Monsieur Juilliard,

    Je suis toute disposée à « relire l’Histoire ». Je ne pensais pas que la Sécurité Sociale était à la fois une idée communiste et du Front Populaire. Contrairement à vous, je ne connais pas les proportions de personnes du CNR qui étaient communistes. Mais vous me semblez en savoir beaucoup plus que moi sur ce fait (j »avoue mon ignorance publiquement) puisque vous dites qu’il était à « majorité communiste ». Vous connaissez vraisemblablement des statistiques précises, qui vous ont permis d’écrire vos propos, et je suis toute disposée à les regarder. Quant aux liens entre le Front Populaire et la « spoliation ignominieuse » à laquelle vous faites allusion, là encore j’avoue mon ignorance. Mais je suis toute disposée à lire des ouvrages sur le Front Populaire qui traitent de ce lien (je dis bien des ouvrages, car le Front Populaire est un évènement tellement complexe et riche que l’on peut en avoir bien de lectures). Ou alors peut-être avez-vous sous entendu que les politiques menées par le Front Populaire (1936-1937) ont eu pour conséquence une poussée inflationniste qui, comme le disait Keynes, a entrainé l’euthanasie des rentiers? Il est navrant, par contre, de constater que vous ne vous élever pas avec autant de verve pour dénoncer les effets des différentes crises financières (dont la dernière en 2008) sur les retraites de ceux qui ont fait de la capitalisation avec des fonds de pensions qui ont pris le bouillon! Eux aussi ont perdu toute leurs retraites! Mais peut-être préférez-vous une « spoliation » dès lors qu’elle est faite par la finance internationale et privée?
    Cependant que le système par répartition soit inspiré des communistes et le Front Populaire, j’ai envie de dire : et alors? Doit-on jeter le bébé avec l’eau du bain sous prétexte que l’idée viendrait des communistes et du Front Populaire? Lorsque je regarde le fonctionnement du système de retraite par répartition et celui par capitalisation, qu’est-ce que j’y vois? D’abord que le premier me semble moins communiste qu’humaniste (mais dans ma tête le CNR, qui a inspiré les politiques notamment sociales de l’après Guerre, n’était pas composé que de communistes. D’autres, dont je ne connais pas les proportions non plus, ont sans doute eu leur mot à dire aussi. Et comme tous ceux de ce Comité, ils ont réfléchi aux causes de la montée du fascisme en Europe dans les années 30. Ils concluaient, entre autre, que la misère dans laquelle avait été plongée une partie du salariat, suite – notamment mais pas que – à la crise financière de 1929, était une des raisons. C’est ce que mon professeur d’Histoire et Géographie m’a enseigné en classe de 1ère et de Terminale). Par ailleurs, notre système de protection sociale, dans son fonctionnement, s’inspire-t-il de modèles communistes développés en URSS au moment du Goulag? Non. Il s’inspire du modèle Allemand Bismarkien de protection sociale (mise en place pour contrer la monté d’idées révolutionnaires rouges dans ce pays à l’époque) et du modèle Béveridgien (du modèle Britannique). De plus le système de retraite par répartition me semble plus efficace que le système de retraite par capitalisation (pour les raisons que j’ai évoquées plus dans l’autre poste). En effet, à l’époque de l’entre deux Guerres où existaient des systèmes de retraites par capitalisation, j’ai appris (par mes professeurs d’Histoire) que les pauvres étaient traditionnellement, ce que l’on appelait les vieux (ceux qui avait l’âge d’être en retraite). D’ailleurs cet état de fait existait encore dans les années 1950 en France (cf livre « La société Française » un bilan sociologique des évolutions depuis l’après-guerre sous la direction d’O. Galland et Y. Lemel). Le développement du système de protection sociale en général, et du système de retraite en particulier, a permis d’améliorer le sort de toutes les personnes âgées (mais cela a demandé du temps).
    Enfin, quant aux nationalisations de l’après guerre, mon objectif était montrer que le France se permettait encore des dépenses budgétaires alors que d’un stricte point de vue financier, elle n’en avait pas les moyens. J’ai aussi d’abord pensé à l’Etat qui reprend les reines de l’économie pour remettre la France sur pied au plus vite, plus que l’Etat stratège (bien attaqué »depuis 30 ans de politiques néo-libérales). Ce que ne dément pas un ouvrage comme « le dictionnaire d’histoire économique de 1800 à nos jours » éditons Hatier 1987.
    N’hésitez donc pas à faire en sorte que je connaisse aussi bien l’Histoire que vous. Je suis toujours prête à m’instruire.
    Evelyne Dablemont

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