BFM du 13 juillet 2015 – De la com’

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La Grèce a passé un accord avec les européens après 17 heures de négociation pour obtenir une nouvelle réunion pour un plan d’aide de l’ordre de 80 milliards d’euros en échange de lois à voter avant mercredi.

« Rien n’est fait » pour Olivier Delamarche, cette réunion n’a servi qu’à se mettre d’accord pour fixer une nouvelle réunion pour négocier un nouvel accord. Tout cela reste de la communication politique. En effet, ce qui n’est pas mentionné selon notre Econoclaste, c’est que l’Allemagne est dans l’impossibilité de financer la Grèce, l’Italie, l’Espagne, le Portugal mais aussi la France. « Vous avez des milliards à sortir pour aider les pays en difficulté. »

L’Allemagne a donc compris que pour maintenir la Zone Euro dans sa forme actuelle, elle doit débourser de 8 à 10 % de son PIB, chose qu’elle n’est pas en mesure de faire sous peine de détruire sa propre économie.

Comme « il ne faut pas être désigné comme celui qui fera exploser la Zone Euro », l’Allemagne et la Grèce restent tous deux dans du dialogue politique, « de la com’. » Il faudra toujours plus d’argent pour pouvoir maintenir les banques grecques qui sont actuellement en faillite.

« Il n’y a que les europhiles et les eurobéats qui ont à perdre quelque chose. »

Le résumé d’Olivier Delamarche sur cette réunion de ce dimanche 12 juillet et lundi 13 est simple. Les européens et la Grèce se sont accordés au bout de 17 heures pour refaire une réunion pour trouver un accord. Sur le papier les concessions d’Alexis Tsipras sont là, mais pour certaines, elles ne sont qu’à réaliser avant 2022, ce qui laisse tout le temps au Premier ministre grec pour revenir dessus. De plus, au début juillet les estimations des aides nécessaires pour la Grèce s’élevaient à 40 milliards, mais « en un week-end on est passé à 80 milliards. »

« On va endetter [les grecs] pour payer les dettes qu’ils nous doivent. »

Finalement, si un accord est effectivement trouvé, Olivier Delamarche s’interroge sur la réaction des pays du Sud de l’Europe. Comment va réagir l’Espagne, qui doit voter en automne pour ses législatives, quand elle verra qu’il suffit de crier un peu fort pour obtenir ce que l’on veut ?

Rédigé par Raphaël Becanne

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