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10 Raisons pour un CAC40 à 7000 points (partie 2)

Première partie disponible ici

A) Focus sur les USA, dirigeants du monde et des marchés

  • La FED, seule et unique moteur de la hausse
  • Une autre réalité de l’emploi américain
  • La face cachée de la reprise : étudiants et foodstamps

B) Tour d’horizon des records historiques en cours

C) Le paramètre psychologique

  • L’histoire peut se répéter
  • Médias à l’achat ? Attention
  • Bis repetita sur les bancaires ?

D) Analyse de l’indice Français CAC40

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Les Records historiques

Un grand journal américain titrait récemment « les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, sauf à Wall Street ». Je suis d’accord pour dire que les records sont faits pour être battus mais rappelons-nous que « les excès engendrent toujours des excès ».

Plus que votre réflexion, je sollicite ici votre œil, qui je l’espère, vous amènera aux mêmes conclusions que nous. Un graphique vaut souvent mieux qu’un long discours.

Ci-dessous les trois introductions boursières record (en Dollar US), et le comportement des marchés par la suite.

– Enel pour 16.5 Milliards en 2000

– Visa pour 18 Milliards en 2008

– Alibaba 21 Milliards en 2014

A

 

 

Les trois acquisitions (ou tentatives pour la dernière) les plus importantes de Rupert Murdoch ces 20 dernières années. Ce monsieur a la capacité de tenir des achats en haut pour attendre 10 ans plus tard de revenir dans ses frais, et vous ?

– Chris-Craft 5,3Mds

– Dow-Jones 5,6 Mds

– Time Warner 80 Mds

B

La valorisation des sociétés biotechnologiques est à son paroxysme. Même Janet Yellen directrice de la FED a tiré la sonnette d’alarme, le graphique parle de lui-même, la bulle est en cours… A ce sujet, j’ai apprécié le rattrapage opéré par les smallcaps de ce secteur en France en 2014 mais je pense malheureusement que cela ne durera pas, la fête est terminée, les musiciens remballent.

C

Les leviers en cours sur les marchés US sont sur des niveaux records ce qui signifie qu’une part importante des achats détenus (35% d’après nos calculs) sont faits à crédit. Cela signifie qu’un débouclage massif de ces leviers entraînerait une chute encore plus violente qu’en 2008…n’oubliez pas les stops !

D

Thomas Veillet :

En 2007-2008, une bande de génies de la finance a inventé les subprimes. Je ne vais pas vous refaire un cours sur le sujet, mais pour faire simple, ils avaient trouvé un moyen, de faire de l’argent, avec de l’argent qui n’était pas à eux, des immeubles qui étaient à « on-ne-sait-pas-qui », en mettant du levier et en saupoudrant le tout de dérivés financiers. Cela devait fonctionner. En théorie. En pratique ce n’est pas toujours la même chose.

Bref, ça n’a pas fonctionné, nous sommes tombés en récession et les banques d’affaires qui ont survécu à la crise (sauf Lehman Brothers) ont crié sur les toits pour expliquer à qui voulaient les entendre qu’on ne les y reprendrait plus et que les dérivés pour eux, c’était fini !! A partir de maintenant ils seraient sages. Ça c’était en 2008. Ci-dessous, je vous propose l’exposition en 2013 de la Deutsche Bank en dérivés :

E

En vert, le GDP Allemand, en bleu le GDP Européen, et en rouge l’exposition de la DB. L’exposition de la Deutsche Bank est de 54.7 trillions. On se réjouit d’un choc sur les taux ou d’un événement exogène.

Autres latitudes, autres chiffres. Aux USA, en 2012, les 9 plus grandes banques avaient une exposition aux dérivés et bricolages en tous genres, de 229 Trillions. En 2014, rien que les 4 plus grosses sont à 243 Trillions. Je ne voudrais pas tirer de conclusion hâtive, mais une chose est certaine, il me semble qu’aucune leçon n’ait été tirée de la crise de 2008.

Ainsi l’exposition de JP Morgan à la fin 2012 était de 70.4 trillions.

Représentée en billets de 100$, cela représente ceci :

F

La tour tout au fond, c’est le siège de JP Morgan aux USA. Les « autres tours » c’est des billets de 100$ empilés… La maison en bas à droite, c’est la Maison d’Obama. Et pour représenter la chose plus concrètement, avec 243 trillions de dollars vous pouvez acheter 692’000 fois le plus gros yacht du monde…

Partie 3 demain.

Par Nicolas Chéron, Stratégiste de Marché pour DailyFX.fr

Pour le contacter, écrivez à ncheron@fxcm.fr

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