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Coincés au milieu de nulle part

Il faudrait que l’on casse les 2150 à la hausse pour que les Bulls deviennent vraiment Bullishs. Il faudrait que l’on casse les 2114 à la baisse pour que les Bears deviennent vraiment Bearishs. On parle du S&P500, bien sûr. En attendant, on ne peut que choisir les bons titres et si l’on a de la chance on rigolera lors de publications trimestrielles. Pour le reste, c’est pile ou face et compagnie.

En vrac, on peut retenir plusieurs choses de la journée d’hier, mais rien qui va changer la face du monde :

– le pétrole s’est cassé la figure parce qu’on a « peur des inventaires ». Il est revenu sous sa résistance-support des 50.67$ – ce matin il est à 50.31$ et on se demande si l’on doit avoir peur des inventaires et se battre contre l’OPEP ou l’inverse. Pile ou face, quoi…
– L’Euro et les marchés européens se sont fait un voyage mémorable hier pour revenir à la case départ ensuite. Draghi n’a rien fait pour les taux. Mais il a laissé entendre qu’il pourrait prendre des décisions pour décembre… peu importe les décisions, le marché a tremblé pendant un instant, puis il est revenu là où il était. Pas assez de nouvelles pour les Bears soit Bears ou que les Bulls soit Bulls… Pile ou face, quoi.. Ou une journée pour rien.

– La Deutsche Bank a explosé de près de 4% parce que ses actionnaires principaux, les fonds souverains du Qatar et d’Abu Dhabi pourraient remettre la main au chéquier et moyenner à la baisse sur leusr investissements. Les intervenants étaient tout excités par la nouvelle. À la fin, la Deutsche Bank a tout de même une bombe à retardement de 65 trillions en dérivés planqué dans ses entrepôts et personne ne sait comment la désamorcer.
– Ebay s’est faite démonter hier, les 10% qu’elle a perdu on été transféré chez American Express. L’un a publié des bons chiffres l’autre pas. Choisissez lequel.
– Les chiffres économiques étaient « OK ». Pas de raison de faire les grandes manœuvres.
– Verizon et Travelers ont foiré leur trimestre, les deux titres étaient en baisse. Publicis et Philips aussi. Tesla reculait de 2.2% parce que leur auto-pilot ne marcherait pas de sitôt. En même temps qui a vraiment envie de confier le volant à un ordinateur quand son téléphone portable plante sans explication une fois par semaine. Peu importe, il fallait justifier les ventes. Dukin’ Donuts a raté son trimestre, les flics américains se sont tous inscrits chez Weight Watchers et mangent des pommes à la place.
– Hillary sera Présidente, mais les « experts » espère quand même que Trump ne perde pas par un trop gros écart. Personnellement je pense qu’une défaite est une défaite, mais les « experts » doivent justifier leurs salaires.

Bref, nous sommes dans un no man’s land, tout est drivé par les chiffres du trimestre et le marché ne parvient pas à partir dans un sens ou dans l’autre. On espère secrètement qu’après les élections, ça va bouger dans un sens ou dans l’autre, mais pour être franc, c’est sans grande conviction.

L’or avait tenté de remonter il y a 48 heures, mais là, nous sommes revenus à la case départ. Aussi. Ce matin le métal est à 1263$.

L’Asie monte ce matin. Mais faut le dire vite.

 

Les chiffres du trimestre d’hier soir n’on pas donné grand-chose, mis à part chez Microsoft, KLA Tencor ou encore Verisign. À la fin c’est surtout le géant de Seattle qui attirait les regards. Indépendamment du détail des chiffres qui étaient meilleurs que les attentes, le titre prenait près de 6% hier soir – after close – il est actuellement à plus de 60$.

Peut-être que 60$ ça ne veut rien dire pour vous, mais pour ceux qui étaient là en l’an 2000, ça veut dire beaucoup, puisque c’est le niveau le plus haut jamais atteint par Microsoft. Oui, ce matin Microsoft est au plus haut de tous les temps. Et tout le monde pense que cette action est un veau qui n’intéresse personne. Il paraît que les bons chiffres sont principalement tirés par le « cloud ».

Comme je le disais l’autre jour pour les chiffres d’IBM ; en l’an 2000 si vous ne saviez pas quoi faire, il fallait faire une « dot.com », il y a trois ans il fallait faire un « social network » et aujourd’hui, si t’as pas de « cloud business » à toi, t’es plus personne.

Dans les autres nouvelles, Morgan Stanley va toucher 120 millions pour la vente de Monsanto à Bayer. Pour l’instant, Monsanto n’est toujours pas « officiellement » vendue, reste à espérer que Morgan Stanley ne vende pas trop vite la peau du maïs transgénique. Les «patrons » de l’Europe préviennent Madame May que les discussions sur le BREXIT ne seront pas facile !!! Merkel l’a dit et François Hollande a déclaré que « les négociations seront difficiles ». En même temps, quand ils négocieront, François Hollande, il ne sera plus concerné. À moins qu’il soit réélu, ce qui est à peu près aussi probable que Bjorn Borg remporte Wimbledon l’an prochain.

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Le Barron’s pense qu’il y a une opportunité à saisir sur Intel suite à la baisse après la publication des chiffres de mardi. Ils proposent 5 titres qui paient des dividendes qui ne sont « pas chers », il s’agit de HP, Dun & Bradstreet, Reliance Steel & Aluminium, Lincoln National et MetLife.

Côté chiffres économiques, nous aurons Kuroda de la Banque du Japon qui va parler, Weidmann de la Buba qui va parler aussi, le nombre de forages en activité qui seront publiés ce soir et ça sera tout… Autant dire que la journée ne devrait pas nous donner l’occasion de sortir de notre tunnel d’ennui. Pas aujourd’hui. Pas de vendredi noir à prévoir.

Pour les chiffres du trimestre, c’est une petite journée qui ne mérite même pas d’être signalée, on va se donner encore une journée de repos avant les « grosses Berthas » qui vont arriver la semaine prochaine.

Actuellement les futures sont en baisse de 0.15%, l’Euro/Dollar vaut 1.0905, le Yen est à 103.85, la Livre se traite à 1.2235 et le Dollar/Suisse frise la parité à 0.9950. Le Bitcoin se traite à 629.80$ et le rendement du 10 ans US est à 1.75%.

 

3 réponses
  1. Bitcoin en force
    Bitcoin en force dit :

    La BCE sent que c’est le fin de l’euro

    https://www.contrepoints.org/2016/10/30/270245-euro-craint-concurrence-nouvelles-lois-vue

    L’euro va combattre l’or et le bitcoin : avec de nouvelles lois ?
    Publié le 30 octobre 2016 dans Économie générale

    Il risque d’y avoir de nouvelles législations pour permettre à l’euro de combattre l’or et le bitcoin : interdire le cash ne sera pas suffisant.

    L’euro va combattre l’or et le bitcoin : avec de nouvelles lois ?
    Publié le 30 octobre 2016 dans Économie générale

    Il risque d’y avoir de nouvelles législations pour permettre à l’euro de combattre l’or et le bitcoin : interdire le cash ne sera pas suffisant.

    Les banques centrales s’enfoncent dans le déni de réalité. L’échec de leurs politiques monétaires est patent, que ce soit au Japon, aux États-Unis ou en Zone euro… mais elles refusent de l’acter.

    Voici la quantité de crédit qui a été injectée par les banques centrales depuis le début du millénaire.

    https://www.contrepoints.org/wp-content/uploads/2016/10/sw.png

    Euro va combattre la concurrenceTout cet argent n’a créé aucune richesse véritable et a ruiné le rendement de votre épargne.
    Cash et bitcoin pour contrer les taux bas

    Certaines populations (Japon, Allemagne) commencent à vouloir esquiver les taux bas ou négatifs en stockant du cash.

    Récemment, la Banque centrale européenne s’est inquiétée concernant la possibilité de voir son monopole attaqué par le bitcoin, la monnaie privée électronique.
    L’euro est sous pression

    Selon Reuters, la Banque centrale européenne presse les pays membres de l’Union de légiférer à propos des monnaies électroniques privées, « craignant que cela puisse affaiblir son propre contrôle de l’émission monétaire dans la Zone euro ».

    Ne vous y trompez pas, l’euro va prochainement se retrouver sous une pression extrême, par les banques d’abord :

    En raison des créances douteuses dans les banques italiennes
    En raison d’une possible remontée des taux longs qui mettrait à mal les banques engagées dans les produits dérivés

    Des déficits budgétaires qui finissent par lasser

    Mais aussi en raison d’un lâchage des investisseurs étrangers las des taux négatifs et inquiets des déficits budgétaires de la France, de l’Italie, de l’Espagne, du Portugal…

    Et encore, en raison de la montée des « populismes » qui sont la manifestation de la méfiance envers l’autorité, l’establishment. Les élections italiennes approchent.

    Pour toutes ces raisons, l’euro risque la désintégration et la tentation de la fuite devant la monnaie des populations grandit.

    Promouvoir la société sans cash pour enfermer les déposants dans un système bancaire malsain n’est pas suffisant. Il faut combattre tout concurrent possible ; le bitcoin et l’or en font partie. D’où ce besoin de légiférer pour que rien ne puisse faire de l’ombre à l’euro, surtout s’il est défaillant.

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